samedi 10 mai 2008

Les désespérances d'une refondation mauvaise (2)

Houphouët : une voie

Denis, j'ai vu et visité la Cal state — l'Université où mon fils a fait ses études. Et j'ai pu évaluer et mesurer tout l'intérêt que le président Houphouët avait accordé à la chose éducationnelle, dans notre pays : oui, je te le dis, les Grandes Ecoles de Yamoussoukro n'ont rien à envier, du point de vue de l'infrastructure (conception architecturale, étendue de l'établissement, viabilité de l'espace — parkings, salles de jeux, terrains de sports, salles d'études, amphithéâtres, etc.), à ce que j'ai vu dans cette prestigieuse université de la Californie, ainsi que d'autres de cet Etat prospère des USA. Et mon respect pour l'œuvre accomplie par Houphouët et le PDCI, s'est décuplé.

Au cours d’une causerie, j'ai dit à des professeurs de cette université (dans un anglais obscur — je ne suis pas un disciple de Shakespeare), qui me vantaient la qualité infrastructurelle de leur établissement, qu'en Côte d'Ivoire, on en avait de pareilles ; et qu'elles avaient été construites par Félix Houphouët-Boigny, notre premier président. J’ai vu qu’ils étaient sceptiques ; et puis, apparemment, ils ne savaient pas qui était ce Houphouët-Boigny — ce qui avait donc renforcé leur scepticisme ; et je les comprends. Mais mon fils (qui a fait l’Institut Polytechnique de Yamoussoukro) est venu à mon secours, en confirmant (dans un anglais honnête) mes propos. Et là, ils m'ont paru moins sceptiques...

Plus que jamais donc, je reste convaincu qu’Houphouët, par son refus du misérabilisme et de l'ignorance, fut une réponse aux problèmes du Tiers-monde, précisément de l'Afrique. Oui, refuser la tourmente des discours et slogans ravageurs, former patiemment et sérieusement ses cadres, transformer qualitativement nos cerveaux pour nous amener à rivaliser avec ceux qui nous avaient vaincus, hier, par leur savoir, et parvenir à leur ‘‘voler’’ le secret de leur réussite afin de relever le défi du développement : voilà, en gros, l’exposé de la politique d’Houphouët et de son parti. C’était une grande vision, et une politique saine de construction d’un pays et d’une nation qui aspirent à l’élévation ! Et c’est ce que Félix Houphouët-Boigny, à l’instar de la majestueuse Grande Royale de Cheick Hamidou Kane (in L’aventure ambigüe), avait compris et entrepris de faire, pour nous. Pour l’Afrique.

Oui, aujourd’hui, plus qu’hier, il faut aller à leur école, cette Ecole de l’efficacité et du rendement, pour « apprendre à lier le bois au bois » afin de pouvoir « construire des édifices de bois », et « vaincre sans avoir raison — C. H. Kane ». Là se trouve notre salut. Les Asiatiques l’ont compris. Aujourd’hui, sur le terrain de l’inventivité technologique qui était leur fief, les Allemands, les Français et les Américains, courtisent l’Inde, la Chine et le Japon. Pendant ce temps, l’Afrique et ses Kagamé, ses Gbagbo, ses Biya, ses Wade…, prospèrent dans la culture du crime, du délire mystique, des louanges moyenâgeuses, du tam-tam, du népotisme infect, de la transe face à l’argent facilement acquis.

Quand je pense au sabotage de l'Ecole auquel se livrent les refondateurs (des enseignants), dans mon pays, je ne peux qu'être de plus en plus convaincu de la justesse de mon positionnement politique et idéologique actuel : le Néo-houphouétisme ; et, surtout, être révolté contre ce régime, qu'il nous faut continuer de combattre. Avec acharnement. Le combattre, Denis. Le combattre, avec tous les risques que cela suppose, car ils ont détruit le temple de l’Intelligence. Ce que le paysan Houphouët avait compris, il y a de cela plus d’un demi-siècle, les universitaires de la refondation n’ont pas réussi à comprendre, malgré l’épaisseur de leurs parchemins. Ils sont mauvais. Et pour cela, rien que pour cela, je ne cesserai de les combattre, afin de permettre à la Côte d’Ivoire de rêver à sa renaissance et de la réaliser, sous la gouvernance de cerveaux sains, d’âmes salubres et de mains expertes...

Cela fait plus d’une décennie que le célèbre Lycée scientifique de Yamoussoukro d’où sont sortis des cerveaux scientifiques comme Fofana Mouramane, est tombé en désuétude. J’avais espéré que notre régime d’enseignants avec, à sa tête, M. Gbagbo, réhabiliterait cet établissement, afin de donner un signal fort et lisible quant à notre intention de promouvoir l’esprit scientifique. Que neni ! En lieu et place d’une réhabilitation du Lycée scientifique, M. Gbagbo est allé construire un… vilain palais chinois de députés, à Yamoussoukro. Et il s’attèle à la construction d’un Sénat. C’est tout dire de l’intérêt que ce régime porte à l’avenir de la jeunesse et au progrès de la Côte d’Ivoire ! Comment peut-on croire et vouloir enseigner aux jeunes gens que, la seule chose qui importe dans une vie, (surtout si on est un fils de pauvre) c’est de faire de la politique, afin de devenir, un jour président ?

Cela fait plus d’une décennie que le diplôme du Bac est réduit à un misérable bout de papier (une attestation) que l’on tend à nos lycéens. On en connait la raison : il n’y a pas d’argent pour imprimer ces diplômes ! Il n’y a pas d’argent ; mais les parcs autos de nos ministres de l’Education, sont fournis plus que de raison, et ces ministres sont des gens prospères ! Les enseignants se cachent, et opèrent nuitamment, comme des larrons, pour afficher, sur des tableaux sales et suspects, les résultats des examens et concours ! Tout, dans nos pays, est régi par la symbolique de la nuit, et soumis à la sémantique de l’obscur et du bizarre. Pourquoi ne pas récompenser, au vu et au su de tout le monde, les meilleurs d’entre nous ? Pourquoi ne pas célébrer, officiellement, sans calcul politicien, les plus brillants d’entre nos élèves et étudiants ? Pourquoi ne pas dresser des stèles aux intelligences révélées et affirmées ? Le président de la République n’a pas à offrir un déjeuner télévisé aux élèves méritants. C’est le rôle des institutions scolaires et universitaires…

2 commentaires:

Unknown a dit…

Pourkoi tant de haine a la situation actuelle de la ci, ke vous appelle la refondation, car c de cela kil s'agit.. Tous vos propos sont ke la situation actuelle de la cote d'iv sont le fait de gbagbo et kil faut attendre le retour de la seule personne capable de faire kelke cose, cad houphouet ki est parti depuis 7/12/93! je trouve tout cela ridicule et haineux.

Anonyme a dit…

Tiburce mooo!!J lire ton texte Houphouët une voie; qui ressemble à Houphouët la voie?J'ai compris avec ce m. que le péché originel, le complexe vis a vis de l'autre l'occidental il fallait le combattre ,par le savoir et la trace visible, INSET de Yamoussoukro ,le Plateau, les CHU dont celui du Cocody que je ne cesse de redécouvrir par son site magnifique et la vue imprenable qu’il offre que j’ai d’Abidjan ,le CHU de Treichville ou furent faite la 1 ere opération a cœur ouvert du sud du Sahara,
L’Hotel Ivoire ce magnifique symbole de la ville d’Abidjan dressée depuis 1964 et qui défie le temps ,avec sa patinoire ,que Dubai vient de découvrir il y a a peine 3 ans !!Et devant laquelle les touristes occidentaux s’émerveillent...Eh Houphouët tu nous as mis devant trop tot ?!
Nous pensions que c’était facile tellemnt tu le faisait naturellement.
J’espère seulement que T KOFFI,fera un grand colloque international pour la redécouverte de ce « petit baoulé »de Yamoussokro,Africain,visionnaire et batisseur,liberateur de notre âme et de notre esprit, pour demain vivre le progrès.