samedi 10 mai 2008

Les désespérances d'une refondation mauvaise (1)

Le drame de l'école ivoirienne

Denis1, juste cet email pour te dire que je suis absent du pays, depuis le 21 novembre. Je suis en Californie, pour la cérémonie de « Graduation » de mon fils qui vient d'obtenir le Master en Sciences de l'Informatique. Ce fut une grande et belle cérémonie, qui m'a révélé tout le respect que les Américains accordent au Savoir et à l'Education. C'était très émouvant, Denis ! C'était quelque chose d’assimilable aux cérémonies de sortie du « Bois sacré », que nos vieilles sociétés avaient su concevoir, pour célébrer l'Education des enfants et, par-delà, celle du citoyen qui allait, bientôt, se mettre au service de sa société.

Inutile, Denis, de te dire que j'étais fier de mon fils. De le voir (un des rares Noirs de cette Université et, bien sûr, le seul Ivoirien), être congratulé par le président de l'Université, d'être félicité par ses camarades étudiants, et de poser, fièrement, devant le drapeau américain !...

Et je me suis alors demandé : « Quand créerons-nous ce type d'institutions, où les plus brillants de nos écoles et universités, iront poser, fièrement, devant le drapeau national ? » En tout cas, pas sous le régime ''intelligentivore'' des refondateurs, dont le seul souci est de s'enrichir en pillant, de manière éhontée, les richesses de notre pays, pour s'acheter des cylindrées et se construire des châteaux nègres. Comme c'est nul et triste !!!

Combien d'enfants brillants de notre pays, se retrouvent-ils, aujourd'hui, au bord des trottoirs, ne sachant quoi faire de leurs diplômes, ni à quelle porte frapper, pour avoir du travail ? A peine son diplôme obtenu, mon fils a, aujourd'hui, l'embarras du choix, face aux multiples propositions d'embauche qu'on lui fait. Et, tout comme lui, j'ai pensé aux milliers de gosses brillants de notre pays, qui n'ont pas eu ces opportunités qu'il a, lui. Et j'ai mesuré tout le poids des insuffisances de nos dirigeants — les actuels surtout. Laurent Gbagbo et son régime sont coupables du plus grand crime qu'un régime puisse perpétrer contre un peuple : tuer l'intelligence. Assassiner la jeunesse. Tuer la Culture du Travail. Ce noble concept de Travail qui est, pourtant, un des mots clé de la devise de notre beau pays d'hier !...

Quand j’ai évoqué la question de son retour au pays, mon fils m'a dit : « Désolé, papa, mais je ne peux plus retourner en Afrique. La Côte d'Ivoire n'a rien à me proposer ». Cela faisait un bon bout de temps qu’il me tenait de tels propos, dans ces emails. Mais je m’étais dit que c’est une question que j’allais régler, dès que je le retrouverai, là-bas, en Californie. Et je l’ai vu. Nous avons échangé sur la question, et j’ai compris qu’il était déterminé dans son choix. Mais j’ai surtout compris que ce n'est pas à lui, personnellement, que ce pays et ce régime n'ont rien à proposer. C'est à toute cette jeunesse ivoirienne sacrifiée sur l'autel des rêves débiles d'un petit monarque attardé qui s'appelle Gbagbo Laurent.

Ah, ce Gbagbo et son amour des clubs et motions de soutien, ses rires et larges sourires ‘‘bananias’’, ses déclarations tonitruantes et renversantes, ses milices, ses patriotes, ses éditions télé sur sa personne, ce culte ridicule, nègre et anachronique de la personnalité, ce... je ne sais même plus quoi. Comment un homme qui a fait des études jusqu'à un niveau universitaire, écrit des livres, proposé des idées qui nous ont fait rêver, et incarné tant d’espoirs, peut-il être si rétrograde, si ‘‘villageois’’, en matière de gestion d'un peuple, dès que parvenu au pouvoir ? Comme de nombreux étudiants ivoiriens de ma génération, j’étais convaincu que cet homme nous ferait avancer, et qu’il ferait mieux qu’Houphouët et le PDCI, ce régime de « ministres tocards » — c’est lui, Gbagbo, qui l’a dit, au cours des années 1990, sur les antennes de la télévision ivoirienne. Et j’étais d’accord avec lui, tant le PDCI nous paraissait incompétent, nul, en comparaison avec ce que Gbagbo nous promettait de faire, quand il serait parvenu au pouvoir. Il a eu, enfin, ce pouvoir tant convoité ! Et j’ai vu, nous avons, tous, vu, ce qu’il nous a servi et continue de nous servir : un règne médiocre, décevant, comique…

Note:
1/ Denis Kah Zion, Directeur de publication Le Nouveau Réveil

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Heureux qui comme ton fils a obtenu une bourse de Gbagbo l'attardé ! Tu es plus que ridicule mon pauvre Koffi

Anonyme a dit…

Une chose qui convainc n'est pas vraie pour autant. Elle est seulement convaincante.
Remarque destinée aux ânes.

Friedrich Nietzche
La volonté de puissance

Anonyme a dit…

Triste Tiburce, après avoir mangé au râtelier de Gbagbo, tu as la mémoire courte. Tes dirigeants de 93 à 2000 ont-ils fait qqchose pour l'école ivoirienne. Triste personnage rempli de haine et de misère intellectuelle.Tes critiques manquent de cohérence et d'objectivité. Ta bave et ta haine t'étouffe.Immense pitié que je ressens pour toi, pauvre type.

Anonyme a dit…

Triste Tiburce, après avoir mangé au râtelier de Gbagbo, tu as la mémoire courte. Tes dirigeants de 93 à 2000 ont-ils fait qqchose pour l'école ivoirienne. Triste personnage rempli de haine et de misère intellectuelle.Tes critiques manquent de cohérence et d'objectivité. Ta bave et ta haine t'étouffe.Immense pitié que je ressens pour toi, pauvre type.

Anonyme a dit…

Est ce qu'il n'est pas possible de faire un commentaire contradictoire sans insulter.C'est triste de voir ça.

J'ai du respect pour ceux qui laissent des commentaires désagréables de ce genre sur leur blog.

Anonyme a dit…

J'avais pas remarqué que c'est vous même qui avez commencé les insultes avec "gbagbo l'attardé". Je veux supprimer mon commentaire de tout à l'heure.

Javier Lópe Piñón a dit…

bonjour mon ami, j'espère que vous allez bien. Depuis ma rentré aux Pays-Bas j'ai bien réfléchi beaucoup et je suis en train d'élaborer une proposition pour une formation de metteur en scène au sein de l' INSAAC. Comme je n'ai pas votre courriel, j'ai décidé de vous écrire à travers votre blog. J'ai également trouvé une publication que je trouve très intéressante: votre essai sur le mal-être sprirituel des Noirs...On garde le contact, mon mail c'est mail@javierlopezpinon.com