« Nous avons signé l’Accord de Ouagadougou le 4 mars 2007. Entre le 4 mars 2007 et aujourd’hui, il y a un an. Chers amis, regardez vous-mêmes, faites le point. Avant, on parlait de guerre; aujourd’hui, on parle d’élections. C’est un progrès immense »…
M. Gbagbo se moque vraiment des Ivoiriens ! « Avant, on parlait de guerre ; aujourd’hui, on parlait d’élections ! », nous dit-il. Comme c’est faux, tout cela. Qui parlait de guerre avant ? La rébellion a tourné officiellement le dos à la guerre depuis le 04 juillet 2003 ; et depuis, cette date, elle n’a déclenché aucune offensive armée. Il n’y avait que Gbagbo et les refondateurs qui voulaient à tous les prix faire
C’est M. Gbagbo qui a fait déclencher l’offensive armée de novembre 2004 sur Bouaké ; et cela, sans que la rébellion n’ait posé quelque acte de rupture du cessez-le feu et, mieux, dans un contexte de pourparlers qui étaient très avancés, en vue du désarmement. Le Premier ministre
Oui, j’affirme que, depuis novembre 2004, plus aucun coup de fusil n’a été échangé entre les FANCI et les rebelles. C’est dans cette atmosphère de décrispation, propice à la discussion, que M. Bédié s’était réconcilié avec M. Alassane Ouattara ; réconciliation qui avait d’ailleurs provoqué la colère de M. L.-Dona Fologo et des faucons de la refondation, qui avaient taxé M. Bédié de traître à la République et à la Nation, estimant que cette réconciliation se faisait contre quelqu’un. Contre qui alors s’est faite la réconciliation entre Gbagbo et Blaise Compaoré, et entre Gbagbo et Soro ?
En octobre 2005, c’est M. Gbagbo qui incitait l’opposition à aller à l’élection présidentielle. Cette obsession de l’élection (que je ne partageais pas) m’avait d’ailleurs emmené à écrire (encore) un long article (comme j’en ai l’habitude) intitulé « Octobre 2005, la redoutable échéance », où je montrais que l’essentiel n’était pas d’aller aux élections, mais de régler d’abord les problèmes principiels qui nous avaient conduits à
C’est donc dans un climat d’arrêt total de la belligérance obtenu sous M.
Alors, pourquoi M. Gbagbo veut-il nous faire croire que c’est lui qui avait compris qu’il fallait tendre la main à l’ennemi pour qu’on ait la paix ? Il a bien été plutôt celui qui a retardé le processus de paix. S’il nous avait écouté, s’il avait fait ce que les bons pensants d’ici et la Communauté internationale lui avaient demandé de faire, la Côte en serait peut-être aujourd’hui à préparer, après la tornade de septembre 2002, la seconde élection, conformément aux délais constitutionnels.
Je suis donc étonné qu’on veuille nous faire croire que c’est l’accord de Ouaga qui a ramené la paix ; une paix qui fut déjà obtenue depuis Lomé (le cessez-le feu) ; une paix renforcée par Marcoussis ; une paix régulièrement rompue par M. Gbagbo et ses refondateurs décidés à faire la guerre ; une paix maintenue par M.
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