lundi 17 mars 2008

Présidentielle 2008 ( ?) (9) : La sécession gbagboïste (3) - Le jeu trouble et irresponsable du RHDP

Tous, y trouvent finalement leur compte : Gbagbo et ses mangeurs, ses patriotes et autres obscurs défenseurs de la légalité républicaine (style Fologo, Claverie et autres suiveurs impénitents des princes de ce monde) ; Alasanne et ses talibés et ses fanas ; Bédié et ses suiveurs ; Soro et ses dozos et ses cow-boys désoeuvrés ; toute l’administration ivoirienne enfin, sans plus le regard des contrôleurs et inspecteurs financiers. Ils bouffent, ils bouffent ohooo, frères, ils bouffent ! Tous !

C’est pourquoi ils ne sont pas pressés que les choses changent.
Que faire, Ivoiriens ? Que faire ? Apparemment, Bédié, Dakoury, Wodié, Mabri, Alasanne et Anaky, ont peur d’affronter Gbagbo. Allons-nous continuer de nous voiler la face et laisser le pays entre les mains de gens qui ne peuvent pas nous faire avancer ? Qui d’entre nous peut-il se nourrir de l’espoir naïf que Gbagbo acceptera le verdict des urnes qui consacrera sa défaite à ces élections ? Car, logiquement, selon la loi du nombre, Gbagbo n’a aucune chance de remporter des élections face au PDCI et au RDR qui, à eux seuls, réunissent près des trois quarts de l’électorat. Pourvu que ces deux partis jouent intelligemment le coup — ce qui est une autre paire de manches. Gbagbo sait très bien qu’il ne serait pas aujourd’hui assis dans le fauteuil présidentiel si, en 2000, il n’avait pas triché avec Robert Guéi et Tia Koné pour éliminer les candidats qui devraient être logiquement en tête du premier tour (Bédié et Ouattara). Il sait tout cela. Il sait qu’il n’a aucune chance de remporter des élections face à un tandem PDCI-RDR.

Pour les refondateurs, aussi bien que pour Soro et la branche de rebelles apparemment acquise, comme lui, à la cause du dictateur, il est donc plus que vital que Gbagbo conserve le pouvoir. L’occasion est donc arrivée pour moi d’exposer les deux autres raisons qui rendent très conflictuelle, voire apocalyptique, la prochaine présidentielle, en même temps qu’elles jettent des faisceaux de lumière sur le comportement politique actuel de Soro et de ‘‘ses’’ rebelles.

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