lundi 17 mars 2008

Présidentielle 2008 ( ?) (1) : les menaces d’un rendez-vous de l’apocalypse

Comme il y a de cela trois ans (à l’approche d’octobre 2005 ― la redoutable échéance1), la fièvre de la présidentielle à venir s’est saisie des différents protagonistes de la crise ivoirienne. Ici et là, on affûte les armes, au figuré comme au propre. C’est que, sous nos cieux de pays sous développés économiquement et mentalement, les échéances électorales sont avant tout, des rendez-vous avec la belligérance : menaces, jurons, armes, proclamation anticipée des résultats, atmosphères d’inquiétude, cris dans la nuit striées de revendications et de protestations, policiers tirant sur des foules aux mains nues, un dictateur tricheur (comme en savent fabriquer les tropiques), le regard illuminé, en appelant à l’extermination de l’ennemi pour la défense de la légalité républicaine et de la patrie en danger ; puis, après les massacres, tendant la main à l’opposition pour la composition d’un « Gouvernement de Réconciliation nationale » ou de « large ouverture » (encore des nègreries). Au bout de la chaîne, une Communauté internationale lasse de tous ces mauvais scénarios nègres…

Voilà ce que sont que les élections, en Afrique ― l’Afrique noire, précisément. Et c’est ce que la Côte d’Ivoire de Gbagbo, de Bédié et d’Alassane s’apprête à nous servir sous peu : une consultation tendue, crispante, présage d’une élection calamiteuse et inévitablement conflictuelle. Une élection dangereuse surtout, qui s’offre à mes yeux comme un tragique rendez-vous de l’apocalypse.

A mon avis, et selon toute vraisemblance, ces élections connaîtront trois phases : la première verra se dérouler le plan des refondateurs pour accaparer le pouvoir ; la seconde exposera les scènes classiques qui ornent les décors des élections ‘‘nègres’’ : le tableau des tueries (planifiées par le camp présidentiel) ; la troisième dévoilera l’ultime plan qui mettra en relief ce que j’appelle « la folie de Gbagbo » : l’annonce d’une sécession par la création d’un gbagbo land à l’Ouest où le reste de ses troupes va se replier ― en cas de résistance farouche des forces de refus du hold-up électoral qu’il s’apprête à faire ― pour rejoindre le gros des Forces armées du nouvel Etat (L’Eburnie) qu’il aura créé. Rappelez-vous qu’en janvier 2006, il a dit (voir Frat. Mat) que lui aussi créera sa rébellion quand d’autres régimes lui succéderont, en représailles aux contrariétés qu’il a subies durant ses mandats. Dans un cas comme dans un autre, nous sommes au seuil de l’apocalypse et, au-delà les apparences, jamais autant qu’aujourd’hui, notre pays n’a été aussi près du gouffre.


Note
1/ Titre d’un article de Tiburce Koffi, in le Nouveau Réveil, octobre 2005.

Prochain article
Présidentielle 2008 (?) : Le plan des refondateurs

2 commentaires:

Anonyme a dit…

excellente analyse ou plutôt excellente chronique d´un drame annoncé!
voilà le type de commentaire et d´analyse sur les élections en Afrique que l´on est en droit d´attendre des journalistes africains à l´approche de toute échéance électorale. Le rôle de la presse africaine n´est pas de jouer le médecin legiste après la mort. Un diagnostic précoce sert toujours à exorciser le mal qui ronge l´Afrique à l´ère des élections démocratiques bâclées.
Ceci dit, je regrette le fait que votre analyse se concentre trop, par moment, sur la personne de Gbagbo, alors qu´elle devrait pointer aussi du doigt la responsabilité (ou plutôt l´irresponsabilité) de l´opposition avec ce rendez-vous post-électoral obligé avec l´apocalyse. j´en ai pour preuve le drame en deux temps des élections au Kenya.
bien à vous

Anonyme a dit…

Je m’inquiète de votre pessimisme pathologique. Vous devez être un homme malheureux et amer. Tous vos propos sont remplis de haine, de colère d’amertume et d’un afro-pessimisme qui peut parfois faire penser à l’écrit d’un raciste néo-nazie sortit tous droit d’un colloque avec Adolf Hiller.

Monsieur, c’est quoi votre problème ? Le poste que vous avez perdu, la recherche/la preuve d’une certaine importance en essayant de vous auto-prouver vos capacité intellectuelle.

Si comme dis la bible : « Car il est comme les pensées de son âme… » (Proverbe 23 :7), vous êtes comme vos pensées, je vous plains.

La cote d’ivoire ne porte pas bien, nous le savon. Mais elle se porte mal du faite de son gouvernent d’union. Gouvernement de plusieurs courants politiques.

Un état se dirige autour d’un chef avec un programme bien établit. Les membres de se gouvernement et le premier ministre sont choisi pour leur compétences et son redevable d’un chef d’état (Système présidentiel).
Est- ce le cas en Cote d’ivoire ? Non ! C’est de cette incohérence a la tète de
L’état t que tous ce que nous voyons et vivons découle.

L’état est faible de par l’indiscipline de son gouvernement qui est imité par les membres de la société civile et cela à tous les niveaux.

Vous voulez aider la cote d’ivoire, positiver et contribuer à ce qu’on est un chef, un gouvernement et un programme.


Olivier